En ce début de semaine, Barack Obama a effectué son deuxième voyage en Iraq. Après un passage dans le sud du pays, à Bassora, il a rencontré à Bagdad le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki (Photo ci-dessus), et le président de la République, Jalal Talabani. D'après les responsables militaires américains rencontrés en zone verte ultra-sécurisée, la situation s'est nettement améliorée depuis la première visite du
candidat démocrate en 2006. Il semblerait donc que l'hostilité de Barack Obama envers l'invasion irakienne en 2003 ait perdu de sa valeur. Sa visite avait notamment pour but de confirmer que s'il devenait
Commander-in-Chief, il s'appliquerait à ramener le plus rapidement possible tous les militaires américains chez eux. Ils sont encore 140 000 en Irak et 4100 ont perdu la vie depuis 2003. Barack Obama semble décidé à vouloir obliger le néo-gouvernement irakien à prendre ses responsabilités et à veiller à ne pas gaspiller son pouvoir pétrolier.
La semaine dernière, la polémique en vue de ce voyage grondait,
la couverture du New Yorker caricaturait notamment le couple Obama en islamistes extrémistes prêts à séduire le Moyen-Orient (image ci-contre) alors que les déplacements de John McCain dans cette région sont vus comme le passage d’un héros au sein de ses troupes… La Maison Blanche semble s'être vexée de la sympathie affichée par les dirigeants irakiens envers Barack Obama et son programme de politique étrangère. John McCain a par ailleurs ressorti son argument préféré au détour d'une rencontre avec l'ancien président Bush. Pour lui, Barack Obama souffre de son manque d'expérience et de vécu militaire et n'aura pas les épaules et la tête pour devenir Commander-in-Chief. Le clan républicain, favorable à l'implantation de bases militaires en Irak, s'offense de l'opération séduction démocrate au Moyen-Orient... Barack Obama, aujourd'hui en Jordanie, devrait poursuivre son voyage en direction d'Israël et de l’Europe. Il rendra visite à la France en fin de semaine.
(Photo : AP)
